Travaux publics
En 2020, l’association Wagons libres devient Travaux publics, un collectif qui associe chercheur·se·s (historien·ne·s, sociologues) et artistes (théâtre, dessin, musique, chorégraphie, écriture).
Travaux publics s’attache, avec les outils de la création artistique, de l’éducation populaire, des sciences sociales et de la recherche participative, à encourager une appropriation critique du monde social. En travaillant sur nos histoires individuelles et collectives, sur nos environnements sociaux, sur nos pratiques et perceptions, nous visons à amplifier le potentiel d’émancipation et les capacités d’action des personnes et des groupes auprès desquels nous nous engageons. Si nous intervenons sur des thèmes précis comme la question de l’accès à la culture ou celle de nos trajectoires biographiques, familiales et personnelles, et de leurs inscriptions dans des contextes sociohistoriques, ou celle de l'usage politique des langues, notre démarche ne s’y réduit pas. Nous ne souhaitons pas nous spécialiser dans des thèmatiques ou domaines d’intervention déterminés. Nous fondons plutôt nos activités sur le façonnement d’outils propres et aménageables selon les nécessités, permettant aux acteurs sociaux de se réapproprier leurs pratiques et les contextes immédiats ou plus larges dans lesquels ils les exercent, de participer ainsi à leur transformation selon des critères et des motivations formulées collectivement, et d’expérimenter de manière critique, sensible et ludique d’autres perceptions et d’autres positions au sein du monde social.
Notre démarche pourrait se résumer dans le déplacement que nous proposons aux participant·e·s, une manière, comme le suggère l’historien Gérard Noiriel, de « se rendre étranger à soi-même », et de mettre au travail sa propre position. Notre collectif, implanté entre Lyon, Marseille et Paris, intervient au sein de différents contextes institutionnels (établissements scolaires, établissements culturels, centres d’accueil, MJC, EHPAD, etc.) et auprès de publics variés, généralement invisibilisés dans l’espace public. Nous proposons des modes opératoires divers, privilégiant chaque fois la forme du laboratoire collectif, modes qui trouvent leur pertinence dans l’alliance et la circulation entre les sciences sociales et l'art : des projets de recherche participative, des enquêtes de terrain collectives, des ateliers de socio- histoire-théâtre, des parcours d’écoute musicale, des ateliers radiophoniques, des partages de lectures et d’écritures, etc.
Le social brû(il)le, Un spectacle coopératif avec des travailleur·se·s sociaux·ales de la Seine-Saint-Denis
Travaux publics
Ce spectacle coopératif est né d’un dispositif porté par la Fondation de France appelé « les Nouveaux Commanditaires ». Ce dispositif défend l’idée que c’est aux citoyen·ne·s de se réapproprier la commande artistique publique. Il s’agit d’une nouvelle façon de penser la création et ses moyens de production. Pour la première fois, ce dispositif est expérimenté dans le champ du spectacle vivant. Un groupe d’une quinzaine de spectateur·rice·s de la MC93 s’est concerté pendant un an pour passer commande à une équipe artistique. Au terme de leurs débats, Travaux publics a été choisi et la commande lui a été soumise sous la forme d’une question : « Comment agir ensemble? ».Question à laquelle le collectif Travaux publics a choisi de répondre sous la forme d’une invitation adressée à ceux et celles qui sont le maillon à la fois essentiel et invisible d’un « agir ensemble » aujourd’hui : les « travailleur·se·s sociaux ». Éducateur·rice·s, assistant·e·s social·e·s, animateur·rice·s, psychologues, responsables de centres sociaux, militant·e·s associatifs, etc. qui constituent aujourd’hui les maillons du lien social, mais sont régulièrement fragilisés par les réformes gouvernementales et la rationalisation des règles de travail.
La recherche-création a été conduite selon un protocole de travail déjà expérimenté avec le RIZE, centre culturel villeurbannais, qui impliquait des collégien·ne·s et des résident·e·s d’EHPAD : ici, à Bobigny, un groupe de 10 « travailleur·se·s sociaux·ales », qui ont en commun de se livrer quotidiennement au maintien du lien social et à la constitution d’espaces de solidarités, ont pris part, entre novembre 2021 et septembre 2022, à une série d’ateliers visant à interroger leurs pratiques et leur vécu du travail social, tel qu’ils le composent au quotidien.
Leur rapport à l’institution et à la hiérarchie, l’écart entre le travail qui leur est prescrit et le travail réel, la relation aux « usager·e·s », le vocabulaire du travail social, l’invisibilité de leurs métiers, l’histoire de la prise en charge du lien social sont autant de thèmes qui ont été abordés afin de saisir leurs pratiques et leurs représentations dans toute leur finesse et leur complexité.
Ces temps ont permis de collecter des matériaux nombreux et variés sous la forme de films, enregistrements audio, textes, dessins, photographies, mises en scène, qui guideront l’écriture du spectacle.
Right-Left
Travaux publics
On tour
Autor, acting, initiator of the project
Artistic advisor, play director, actor
Creation team
The above-mentioned persons, as well as
Sociologist
Historian
Sound engineer
Un projet initié par Sandra Iché | Interprété par Virginie Colemyn, Renaud Golo, Sandra Iché, Lénaïg Le Touze | Réalisé par Virginie Colemyn, Sylvie Garot, Marjorie Glas, Renaud Golo, Sandra Iché, Eric Lecoin, Lénaïg Le Touze, Frédéric Pouillaude, Candice Raymond, Margaux Vendassi | Partagé au cours d’ateliers radiophoniques avec Louardi, Fatima, Jal el Din, Appa Suleiman, Zalatha, Chenda, Aziza, Leïla, Yamina, M’foya, Mohammed, Haddad, Turki | Administration pour l'association Wagons libres Aurélien Tracol | Production - Diffusion Parallèle - Plateforme pour la jeune création internationale
Length 1h50
As a way for Sandra Iché to work on history with the tools of the fable (what happened, what could have happened, what might happen) and the stage (rhythm, space, body), Droite-Gauche is both the exhibition of a research and its choreographic and theatrical putting into play. This project combines the work methods of many collaborators. A philosopher, a dancer, a historian, an actor and even a sociologist question together our positioning mechanisms in the world and within power relations. A reconstruction of individual and family trajectories in 19th and 20th century France and Algeria, conversations with men claiming they are «right-wing», translation games with people currently learning French are some of the ways through which Droite-Gauche examines the physical and political orientation of a body in the spaces it walks across.
Production Association Wagons libres | Coproductions La Villette — Paris, Pôle Arts de la Scène — Friche la Belle de Mai—Marseille, Nouveau Théâtre de Montreuil, Réseau projet européen [DNA], PACT Zollverein—Essen (Allemagne), Théâtre Joliette — Marseille, Théâtre La Passerelle — scène nationale des Alpes du Sud — Gap | Soutiens DRAC Rhône-Alpes, Fonds TransFabrik—fonds franco-allemand pour le spectacle vivant, Regards et Mouvements—Superstrat | Aide à la résidence Fondation Camargo—Cassis | Partenariat scientifique Ce travail est réalisé dans le cadre du laboratoire d’excellence LabexMed —Les sciences humaines et sociales au cœur de l’interdisciplinarité pour la Méditerranée portant la référence 10-LABX-0090. Ce travail bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la recherche au titre du projet Investissements d’AVENIR A*MIDEX portant la référence : n°ANR-11-IDEX-0001-02. | Remerciements Jérôme Carrus, Pierre Carrus, Christophe Charpentier, Pierre Cosar, Jean-Pierre Détrie, Nelly Flecher et Radio Grenouille, Alain Frappaz, Didier Guignard, Jean-François Iché, Laurence Iché-Brun, le film Pater d’Alain Cavalier, Benjamin Stora, David Vainsot, la Friche la Belle de Mai, LA ZOUZE—Cie Christophe Haleb, Association Mot à Mot, Compagnie L’Art de Vivre | Administration Aurélien Tracol pour l’Association Wagons libres | Production / Diffusion Parallèle— Plateforme pour la jeune création internationale
Variations orientalistes
Travaux publics
Parallèle — Pôle de production international pour les pratiques artistiques émergentes
For these Variations orientalistes, a series of stage interventions conceived as a review, Sandra Iché suggested to four collaborators, Mary Chebbah, Renaud Golo, Pascale Schaer and Vincent Weber, to go on stage and say: "I went to Lebanon and in Lebanon, I saw this and that", whereas they have never actually been there. A critical fictional framework whereby fantasies specific to the bodies of these four Europeans appear, made up of the orientalist legacy and its contemporary renewals. Through these potential Lebanons – made up of stories, images, sounds, dances -, we examine how our representations of otherness, stories and territories are manufactured, depending on whether we choose to stop them or experience their movement.
Production Wagons libres Association
Coproductions Parc de la Villette - Paris ; Tanzquartier de Vienne (Autriche) ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté - Belfort ; Association Regards et Mouvement - Hostellerie de Pontempeyrat
Supporting by DRAC Rhône-Alpes dans le cadre de l’aide au projet
Free return shuttle available from Marseille.
Booking : festival Parallèle :
by mail : reservation@festivalparallele.com
by phone : +33 (0)4 91 11 19 33
Wagons libres
Travaux publics
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By and featuring
Sandra Iché
Realised by
Gael Chapuis, Mary Chebbah, Ali Cherri, Virginie Colemyn, Sylvie Garot, Renaud Golo, Sandra Iché, Lenaïg Le Touze, Carol Mansour, Pascale Schaer, Vincent Weber
Interviews
Hanane Abboud, Omar Amiralay, Ahmad Beydoun, Melhem Chaoul, Claude Eddé, Antony Karam, Charif Majdalani, Ziad Majed, Alexandre Medawar, Jade Tabet, Fawwaz Traboulsi
Creation febuary 2012 in Parc de la Villette - Paris
In 2000, Sandra Iché wrote a story of the Orient-Express, a Beirut French-speaking magazine from the 1990s, created and run by historian and journalist Samir Kassir. Ten years later, she leads a new series of interviews with the former collaborators from the Orient-Express, as per a protocol designed for words not to be redundant with reality but to allow for fiction: the interview takes place in 2030, and from then, we remember today. Through this both retrospective and anticipatory approach, memories become a tool de reenact the present. In a spacialised and deconstructed form of the documentary approach (mixing sound and visual archives, working notes, voice-over and testimonies), Wagons libres makes the most of the theatrical space pour tie reality to fiction and question the fictionalisation of History.
Production Association Wagons libres
Coproductions Festival Temps d’image - Les Halles de Schaerbeek (Belgique) ;
Pact Zollverein (Allemagne) ; Parc de la Villette - Paris ; Les Subsistances - Lyon
Support from DRAC Rhône-Alpes dans le cadre de l’aide au projet