L'œil nu, Maud Blandel
23 — 30 novembre 2024
Sam 23.11 — 21h
Dim. 24.11 — 17h
Mar. 26-ven 28.11 — 20h
Sam. 30.11 — 18h
On dit qu’une étoile commence à mourir lorsque, ayant épuisé ses réserves d’hydrogène, elle quitte son état d’équilibre. Débute une longue phase de dégénérescence qui mènera, selon la taille de l’astre, à l’effondrement de son cœur voire à sa violente explosion. Pour cette création, Maud Blandel associe le phénomène astrophysique des pulsars au souvenir sonore tragique de l’explosion du cœur de son père.
En traduisant des principes tels que la rotation, la gravité, la périodicité, L’œil nu met en jeu six danseur·se·s et transforme l’espace scénique en véritable terrain d’observation : face à un corps (stellaire, physique, collectif) qui dégénère, que perçoit on réellement ?
Plus qu’un travail de reconstitution d’un évènement autobiographique, la chorégraphe joue des changements d’échelles, déjoue le tragique et met en images les (dys)fonctionnements de la mémoire: ses persistances, ses boucles autant que ses trous et autres zones d’ombre. Car c’est bien là où la mémoire fait inévitablement défaut que s’engage la puissance de l’imagination. Faire image(s) donc, afin de donner forme à celles qui nous manquent, de déformer celles que nous avons, et de célébrer par le corps ce qui dépasse notre entendement.